Français Pensée de la journée
À Jeanne
« Je suis triste ; le sort est dur ; tout meurt, tout passe ;
Les êtres innocents marchent dans de la nuit ;
Tu n'en sais rien ; tu ris d'écouter dans l'espace
Ce qui chante et de voir ce qui s'épanouit ;
Toi, tu ne connais pas le destin ; tu chuchotes
On ne sait quoi devant l'Ignoré ; tu souris
Devant l'effarement des sombres don Quichottes
Et devant la sueur des pâles Jésus-Christs.
Tu ne sais pas pourquoi je songe, pourquoi tombe
Kesler à Guernesey, Ribeyrolle au Brésil ;
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que la tombe,
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que l'exil.
Certes, si je pensais que j'assombris ton âme,
Je ne te dirais point toutes ces choses-là ;
Mais, vois-tu, bien qu'avril dore à sa pure flamme
Ton front, que Dieu pour moi tout exprès étoila,
Quoique le ciel ait l'aube et mon cœur ton sourire,
Jeanne, la vie est morne, et l'on gémit parfois ;
Puisque tu n'as qu'un an, je puis bien tout te dire,
Tu comprends seulement la douceur de ma voix. »
~ Victor Hugo ~
« Je suis triste ; le sort est dur ; tout meurt, tout passe ;
Les êtres innocents marchent dans de la nuit ;
Tu n'en sais rien ; tu ris d'écouter dans l'espace
Ce qui chante et de voir ce qui s'épanouit ;
Toi, tu ne connais pas le destin ; tu chuchotes
On ne sait quoi devant l'Ignoré ; tu souris
Devant l'effarement des sombres don Quichottes
Et devant la sueur des pâles Jésus-Christs.
Tu ne sais pas pourquoi je songe, pourquoi tombe
Kesler à Guernesey, Ribeyrolle au Brésil ;
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que la tombe,
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que l'exil.
Certes, si je pensais que j'assombris ton âme,
Je ne te dirais point toutes ces choses-là ;
Mais, vois-tu, bien qu'avril dore à sa pure flamme
Ton front, que Dieu pour moi tout exprès étoila,
Quoique le ciel ait l'aube et mon cœur ton sourire,
Jeanne, la vie est morne, et l'on gémit parfois ;
Puisque tu n'as qu'un an, je puis bien tout te dire,
Tu comprends seulement la douceur de ma voix. »
~ Victor Hugo ~
La démonstration :
« Vous avez deux choses à perdre: le vrai et le bien,
et deux choses à engager: votre raison et votre volonté,
votre connaissance et votre béatitude ;
et votre nature a deux choses à fuir: l'erreur et la misère.
Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre,
puisqu'il faut nécessairement choisir.
Voilà un point vidé.
Mais votre béatitude?
Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est.
Estimons ces deux cas: si vous gagnez, vous gagnez tout;
si vous perdez, vous ne perdez rien.
Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »
~ Blaise Pascal (pensées 1670) ~
« Vous avez deux choses à perdre: le vrai et le bien,
et deux choses à engager: votre raison et votre volonté,
votre connaissance et votre béatitude ;
et votre nature a deux choses à fuir: l'erreur et la misère.
Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre,
puisqu'il faut nécessairement choisir.
Voilà un point vidé.
Mais votre béatitude?
Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est.
Estimons ces deux cas: si vous gagnez, vous gagnez tout;
si vous perdez, vous ne perdez rien.
Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »
~ Blaise Pascal (pensées 1670) ~
Dans Bouche Fermée
Moucheron ne pénètre jamais
Moucheron ne pénètre jamais
Le plus beau des poèmes
c’est celui qu’on n’a pas écrit.
Il est comme une fleur
qui conserve son mystère,
comme un sourire dans la nuit.
La plus beau des poèmes
n’as pas besoin d’être dit ;
il est comme une musique
qui obsède la pensée,
il est pareil au bouquet
de rose et du jasmin,
pour embaumée ta journée !!
~ auteur unconnu ~
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Quel beau poème, chère Hisun