Français Pensée de la journée
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Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
~ Guillaume Apollinaire ~
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Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
~ Guillaume Apollinaire ~
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Ne laisse pas mourir ton rêve
Tu rêves depuis longtemps de ce voyage
Je peux voir dans tes yeux un amour merveilleux
Tu as mis tant de temps à vouloir ce bateau blanc
Tu dois aller au bout même si c'est un peu fou
Ne laisse pas mourir ton rêve
Prends-lui la main suis le sur tous les chemins
Garde dans ton cœur l'image du bonheur
Ne laisse pas mourir ton rêve
L'amour qui prends son temps avant de naître
Est toujours plus solide et plus grand au fil des ans
Pour avoir un ami, il faut d'abord bien le connaître
Avant de naviguer, il faut connaître le vent
Ne laisse pas mourir ton rêve
Prends-lui la main suis le sur tous les chemins
Garde dans ton cœur l'image du bonheur
Ne laisse pas mourir ton rêve
~ Georges Hamel ~
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Ne laisse pas mourir ton rêve
Tu rêves depuis longtemps de ce voyage
Je peux voir dans tes yeux un amour merveilleux
Tu as mis tant de temps à vouloir ce bateau blanc
Tu dois aller au bout même si c'est un peu fou
Ne laisse pas mourir ton rêve
Prends-lui la main suis le sur tous les chemins
Garde dans ton cœur l'image du bonheur
Ne laisse pas mourir ton rêve
L'amour qui prends son temps avant de naître
Est toujours plus solide et plus grand au fil des ans
Pour avoir un ami, il faut d'abord bien le connaître
Avant de naviguer, il faut connaître le vent
Ne laisse pas mourir ton rêve
Prends-lui la main suis le sur tous les chemins
Garde dans ton cœur l'image du bonheur
Ne laisse pas mourir ton rêve
~ Georges Hamel ~
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Le Savetier et le Financier
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir :
C'était merveilles de le voir,
Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu'aucun des sept sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C'était un homme de finance.
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l'éveillait,
Et le Financier se plaignait,
Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? Par an ?
Ma foi, Monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte ; et je n'entasse guère
Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin
J'attrape le bout de l'année :
Chaque jour amène son pain.
Eh bien que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours ;
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes,)
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chômer ; on nous ruine en Fêtes.
L'une fait tort à l'autre ; et Monsieur le Curé
De quelque nouveau Saint charge toujours son prône.
Le Financier riant de sa naïveté
Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.
Le Savetier crut voir tout l'argent que la terre
Avait depuis plus de cent ans
Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre
L'argent et sa joie à la fois.
Plus de chant ; il perdit la voix
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôtes les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l’œil au guet ; Et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent : A la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus !
Rendez-moi, lui dit il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.
~ Jean de la Fontaine ~
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